Samedi 5 novembre 202214h30 à 16h3017h00 à 19h00

Rituel " Ceci est mon âme"

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La danseuse et thérapeute Julia Cima réalise son troisième et dernier rituel au sein de l’exposition « La fin est dans le commencement et cependant on continue ».

Au sein de l’exposition consacrée aux cinq sens, la designer et chercheuse Jeanne Vicérial s’associe avec la danseuse et fasciathérapeute Julia Cima pour réinterpréter la question du mouvement et de la vulnérabilité dans un espace dédié nommé « Athanor ».

On y découvre une sculpture en cours de réalisation qui prend forme jusqu’à la fin de l’exposition grâce à un robot collaboratif (cobot), qui tricot-tisse sur un mannequin en rotation sur lui-même. C’est un corps, une présence qui peu à peu se crée avec son épiderme, ses fibres musculaires et les articulations qui les lient. Le tissage fait écho au travail de Julia Cima sur les fascias (membranes fibro-élastiques qui enveloppent une structure anatomique) et la fasciathérapie, une thérapie manuelle qui repose sur le toucher et la capacité qu’ont les mains à ressentir les micros-mouvements du corps.

L’avancée du fil noir sur le squelette blanc répond aux mouvements de la danseuse Julia Cima qui vient dialoguer avec ce tissu organique, à l’occasion de moments qu’elle appelle « rituels » et qui ont pour ingrédients les notions de conscience, de présence, d’attention, d’écoute, de disponibilité, de lâcher-prise, d’engagement et de confiance.

Pour ce troisième et dernier rituel, après « ceci est mon corps », et « ceci est mon esprit », Julia invoque l’âme comme élément de connexion. Dans « ceci est mon âme », elle invite chaque âme à se reconnaître avec sincérité et vulnérabilité.

Rappelons que le nom « Athanor » fait référence au four alchimique qui avait pour but, au départ, de transmuter les métaux vils, notamment le plomb, en métaux nobles : argent et or à travers trois techniques : la distillation, la sublimation et la digestion alchimique. Le lieu de l’expérimentation est donc l’individu lui-même : son corps, son psychisme, sa conscience.

Le travail de l’alchimiste sur lui-même se fait en vase clos, personne ne peut intervenir pour lui, aucune réponse ne peut venir de l’extérieur. Il s’agit d’un processus intime, d’une maturation lente qui permettra de passer de l’homme illusionné à l’homme libre, de la pierre brute à la pierre philosophale sans qu’il y ait eu ajout ou disparition de substance. Malheureusement, aucun alchimiste n’est parvenu à transformer le plomb en or. Il ne faut cependant pas en conclure que l’alchimie a échoué, ni que l’Athanor est une absurdité. En effet, les expériences des alchimistes de la Renaissance cachaient un autre objectif : la transformation de l’alchimiste lui-même.

Installation réalisée en partenariat avec la société Ingéliance pour l’ingénierie robotique.