Dans le projet .cóm, Prune Phi crée une fiction dont l’histoire d’amour débute dans les rizières de Camargue. Elle prend comme point de départ l’histoire des travailleurs forcés d’Indochine de la Seconde Guerre mondiale, l’écosystème des rizières et ses souvenirs personnels de “La Rizière”, le restaurant tenu par le grand-père de l’artiste.

L’installation mêle mobilier de cuisine, images composites et verre. Avec les artisans verriers de la Fondation, elle réalise la sculpture en verre liée au projet. Celle-ci fait écho et décompose les mécanismes visuels des verres à saké – un alcool de riz – pour les réinterpréter dans un contexte occidental. Des modules de lentilles perturbent, révèlent ou dissimulent par effets d’optiques l’image au cœur de l’œuvre.

Son projet est présenté dans le cadre d’une exposition collective du festival du Jeu de Paume « paysages mouvants » (7 février – 23 mars2025.). L’exposition, curatée par Jeanne Mercier avec la collaboration de la scénariste Loo Hui Phang, explore les représentations des environnements naturels et les imaginaires associés.

Prune Phi est artiste plasticienne. À la suite d’études en Arts Plastiques et d’un Master en Création Artistique, Théorie et Médiation, elle réalise une résidence d’un an au Birmingham Institute of Art and Design au Royaume-Uni puis intègre l’École Nationale Supérieure de la Photographie d’Arles dont elle est diplômée en 2018. Elle a notamment exposé au Centre Méditerranéen de l’Image, au SiFest Off en Italie ou pendant les Rencontres Internationales de la Photographie d’Arles.